Enjeux du bâtiment dans l’économie d’énergie n’est plus à démontrer.

En France, la construction représente 40% de l’empreinte carbone.

Le secteur de bâtiment a la plus grande empreinte carbone. Le logement consomme 27% de l’empreinte carbone devant 25% pour le transport, 19% pour l’alimentation, 13% pour autres biens et services, 9M% pour éducation et santé et 7% pour équipement habillement.

Et si nous ajoutons au logement tous les bâtiments du secteur tertiaires, nous sommes donc à plus de 40% (comme d’ailleurs en Europe). Voilà pourquoi nous intéressons au bilan Bepos.

L’objectif du bilan Bepos

L’objectif est de faire progresser la profession sur l’énergie d’un bâtiment. Comment aller plus loin et comment faire mieux que RT 2012. Atteindre l’objectif de RT 2012 n’est pas si difficile avec un minimum d’effort. Mais faire mieux est bien plus complexe.

Pour simplifier la logique Bepos, ceci consiste à évaluer les flux entrants et les flux sortants d’énergie d’un bâtiment. En outre, en tenant compte des caractéristiques de cette énergie : renouvelable ou pas. Et pour finir, on doit aussi tenir compte de l’ensemble des usages.

Les trois enjeux de l’énergie dans la construction

Enjeu 1 : Comment remplacer la chaleur non renouvelable par la chaleur renouvelable.

Enjeu 2 : Sobriété et efficacité de la consommation, mais désormais avec la prise en compte de toute la consommation, y compris des usages mobiliers. Car la norme d’énergie RT 2012 ne prends pas en compte l’usages mobiliers de consommation( par exemple les ordinateurs). Imaginez la norme RT 2012 obtenue dans un datacenter. Le résultat est absurde si on n e tient pas compte de la chaleur produite par les installations.

Enjeu 3 : Favoriser la production locale de l’énergie , par exemple par recyclage de l’énergie que dégage l’usages mobiliers. Voir aussi notre article sur l’énergie des datacenters distribués comme « carburant ».

Le terme « Verdissement des réseaux » dont on parle dans le cadre du bilan Bepos, c’est quoi? Ceci signifie tout simplement l’utilisation des énergies renouvelables dans un réseau existant de l’énergie électrique et de gaz. On parle aussi du gaz et de l’électricité verte, qui sont encore très marginaux dans les bilans à l’heure actuelle.

En synthèse, le bilan Bepos calcul ainsi :

La somme d’énergie non renouvelable consommée dans le bâtiment dont ont déduit l’exportation d’énergie renouvelable. En d’autres termes, la contribution locale du bâtiment à la production de l’énergie.

Pour faire mieux, il faut mathématiquement ainsi consommer en renouvelable et/ou participer à la production/recyclage/export de l’énergie produite dans le bâtiment.

En 2030, un exemple de fonctionnement mesuré en image:

Mesure de l’entrée de l’énergie  : 10% fioul et 10% gaz, 40% électricité, dont une partie produite sur le site et une partie renouvelable.

40% des énergies en majorité renouvelables : dont 75% réseau chaud froid et 25% biomasse et solaire.
Sortie : production sur le site de l’énergie non consommée en électricité ou via le réseau chaud froid.

Source, vidéo You Tube, présentée par Jean Christophe Visier, directeur Energie-Environnement du CSTB.

Pour conclure, on observe que le bilan BEPOS est donc parfaitement cohérent et complet .

Le bilan Bepos tient compte de l’efficacité énergétique, de la réduction de la consommation, du transfert vers le renouvelable. Et il valorise l’export de l’énergie une fois pris en compte la partie auto-consommée.

Autres sources intéressantes et utiles :

sources CSTB

le référentiel Energie-Carbone pour les bâtiments neufs (pdf)

article de l’Ademe

Et surtout le site de l’observatoire de Bepos qui publie le benchmark sur les opérations dites “à énergie positive” : http://www.observatoirebepos.fr/

Voir aussi l’article sur notre blog : Bâtiment à énergie positive et réduction carbone E+C-, notions de mesure

Voir aussi l’article sur les datacenters : Existe-t-elle une architecture numérique des datacenters?

ne pas oublier : le CEE, le certificat d’économie d’énergie .

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